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🤔 Changement et transformation : juste une nuance terminologique ?

23 novembre 2022

Informaticien de formation, j’ai fait un virage professionnel important au milieu des années 90. J’ai délaissé la technologie pour m’attaquer au problème humain que représente l’adoption des changements, technologiques ou non.

J’ai pu faire de la R&D sur le sujet pendant quelques années afin d’identifier les facteurs qui favorisent l’adoption de nouvelles façons de faire. J’ai analysé un nombre impressionnant d’écrits en plus d’avoir le privilège de côtoyer divers académiciens et praticiens d’expérience.

Nous avons conclu qu’il existe des changements de nature différente en fonction de leur portée et de leur profondeur et qu’ils ne se concrétisent pas dans les mêmes conditions, ni de la même façon!

Notablement rare et différent des autres : le changement de rupture 💡

Après plus de 70 missions à accompagner des organisations dans l’adoption de nouvelles façons de faire, je demeure convaincu que la gestion du changement populaire néglige la nature particulière du changement de rupture. Ce dernier se fait moins rare avec l’engouement pour la transformation organisationnelle et/ou numérique.

Nous sommes familiers avec les changements progressifs (par incréments) qui s’inscrivent dans la continuité des activités de l’organisation. La majorité des méthodes et approches populaires s’inscrivent dans ce type de changement: optimisation, amélioration, bonification, évolution, réfection, rénovation, modernisation, etc.

Toutefois, nous sommes beaucoup moins familiers avec les changements radicaux qui nécessitent une rupture marquée des mentalités, des règles et des façons de faire. C’est ce qu’on signifie quand on parle de se réinventer, d’innover ou de se transformer.

📌 Le déracinement et la rupture semblent des préalables incontournables à toute réelle transformation.

Pour réaliser un changement de rupture, on doit inévitablement accepter:

▶️ un recadrage des pensées et des idéologies

▶️ un lâcher prise des habitudes, conventions et normes adoptées, surtout au début

▶️ une ouverture à explorer longuement en zone d’inconfort, à tolérer inconnu et ambiguïté

▶️ l’acceptation de remises en question profondes et étendues sur tout, sauf les objectifs

▶️ une tolérance au risque plus élevée que la normale avec un degré de contrôle réduit

▶️ l’adoption de nouvelles approches en misant sur la pertinence, l’essentiel et le suffisant.

Les approches qui favorisent la créativité et l’innovation présentent des exigences similaires pour être utiles et efficaces.

N’est-il pas temps pour la “gestion du changement” de se pencher davantage sur la nature distincte du changement radical?

Matière à réflexion!